Comment les personnes sourdes et malentendantes
entendent-elles et avec quoi ?

Voici un audiogramme. Les audiologistes notent la différence d’audition par rapport à une audition considérée comme « normale » en indiquant le nombre de décibels (exprimés en dB) perdus pour chaque colonne de fréquences (exprimées en Hz). Les fréquences les plus basses correspondent aux graves (à gauche du graphique) et les fréquences les plus élevées correspondent aux aigus (à droite).

Chaque personne sourde/malentendante, a une perte auditive différente.

Sur l’audiogramme, on aperçoit une espèce de « banane », c’est la zone d’intensité du son et de fréquences qui correspondent à la perception de la parole.

AudiogrammeVisualMundi

Tout ce qui est au-dessus de la ligne de points sur le graphique correspond à l’intensité et aux fréquences qui ne sont pas perçues par la personne sourde/malentendante. Tout ce qui est en dessous est ce qu’elle peut entendre sans appareils auditifs.

Pour calculer le degré de perte auditive, on prend toutes les valeurs de la ligne des points du graphique et on fait une moyenne.

Une fois ce calcul fait, on a une idée du degré de perte auditive de la personne. La perte auditive peut être différente d’une oreille à l’autre.

Dans l’ensemble on considère que si la perte est :

De 0 à 25 dB – l’audition est normale
De 26 à 40 dB – la surdité est légère
De 41 à 55 dB – la surdité est modérée
De 56 à 70 dB – la surdité est modérément sévère.
De 71 à 90 dB – la surdité est sévère.
De 90 dB à 120 dB – la surdité est profonde.

EPSON MFP image

Sur le dessin de l’audiogramme, on voit aussi quel est le seuil de douleur. C’est le seuil d’intensité du son à partir duquel une personne d’audition « normale » peut éprouver de la douleur.

Un audiogramme peut être réalisé sur la personne sans appareil auditif et un autre peut être réalisé avec l’appareil auditif. On peut alors observer quelle est la récupération auditive apportée par l’appareil auditif. On peut poser les appareils auditifs sur chaque oreille et les évaluer différemment.

Les implants cochléaires
et les prothèses auditives classiques

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Le système de l’implant cochléaire nécessite une partie interne et une partie externe au corps de la personne. La partie interne nécessite une intervention chirurgicale pour être posée. La partie externe se porte autour de l’oreille. Lorsque la personne sourde/malentendante retire la partie externe de son implant (qui est comme l’image ci-contre), elle devient complètement sourde (perte auditive = à 130 dB).

De ces faits, il en découle que du point de vue médical, l’implant est généralement plutôt recommandable pour les surdités sévères et profondes.

Les prothèses auditives classiques se portent seulement autour de l’oreille et ne nécessitent aucune intervention chirurgicale. Lorsque la personne sourde/malentendante retire ses prothèses, elle récupère la perte auditive qu’elle avait à l’origine.

Tous les types de surdité peuvent bénéficier des prothèses auditives classiques, y compris les surdités profondes.

Aucun de ces appareils auditifs ne rend la personne entendante.
« Quand on retire nos prothèses, on n’entend plus rien ».

Les systèmes d’écoute complémentaires comme les systèmes d’ondes FM et les boucles à induction magnétique peuvent tous être activés tant sur l’implant cochléaire que sur les prothèses classiques.

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